80 % des femmes enceintes subissent au moins une infection vaginale pendant leur grossesse. La raison en est le changement hormonal: la valeur de pH du vagin change et ne peut plus exercer sa fonction de barrière. Le vagin est donc particulièrement vulnérable aux bactéries et champignons pendant la grossesse. La prévention est donc d’autant plus importante.
Les infections vaginales sont la cause la plus fréquente des naissances prématurées à partir de la 24e semaine de grossesse. Elles peuvent en effet migrer par l’utérus et le col de l’utérus vers la poche amniotique et contaminer cette dernière et le fœtus.
Dans quelle mesure la vaginose bactérienne représente-t-elle un danger pour la mère et l’enfant?
Chez les femmes enceintes, une vaginose bactérienne peut entraîner différentes complications. C’est ainsi que les femmes enceintes atteintes d’une vaginose bactérienne présentent un risque accru de souffrir des contractions prématurées, d’une rupture prématurée de la poche amniotique ou d’une naissance prématurée. A cela s’ajoute qu’une infection de l’enveloppe embryonnaire (amnionite) peut se déclarer au cours de la grossesse. Ces complications potentielles pendant la grossesse sont le fruit de diverses réactions biochimiques entre le fœtus et l’utérus qui sont déclenchées par la vaginose bactérienne.
Après l’accouchement, d’autres complications liées à une vaginose bactérienne peuvent apparaître. Il s’agit notamment des inflammations et d’un ralentissement du processus de guérison de l’épisiotomie, un abcès de la paroi abdominale suivant une césarienne et une inflammation de la muqueuse utérine (endométrite).
Une vaginose bactérienne devrait par conséquent toujours faire l’objet d’un suivi médical au cours de la grossesse.
Dans quelle mesure la mycose vaginale représente-t-elle un danger pour la mère et l’enfant à venir?
En principe, une mycose vaginale ne représente pas de danger véritable pour la mère et pour son enfant à naître. Toutefois une mycose vaginale non traitée en cours de grossesse peut favoriser l’apparition d’autres maladies. Ainsi, le vagin plus vulnérable constitue un terreau fertile pour la prolifération de bactéries dangereuses.
Une telle infection bactérienne accroît drastiquement le risque d’une fausse couche ou d’un accouchement prématuré.
Si la mycose vaginale n’est pas traitée, la santé du fœtus n’est pas immédiatement menacée. Jusqu’à présent, il n’y a pas d’indications d’une augmentation des naissances prématurées ou de fausses couches ni de malformations congénitales à la suite d’une mycose de la mère au cours de la grossesse.
Toutefois il y a une très forte probabilité que la mycose soit transmise au bébé au cours de l’accouchement. La mycose n’est certes pas dangereuse pour le nouveau-né, mais extrêmement désagréable. La mycose s’installe dans la zone des langes, la cavité buccale ou le cuir chevelu et doit être traitée en conséquence.
Dès les premiers signes d’une mycose vaginale, la femme enceinte devrait consulter un gynécologue. Il analysera si les troubles proviennent effectivement d’un champignon ou si éventuellement des bactéries ne seraient pas en plus en jeu.
Les experts recommandent même aux femmes n’ayant pas de symptômes sensibles de procéder à un examen préventif à partir de la 34e semaine de grossesse.
Les comprimés vaginaux «i say: infections vaginales» peuvent être utilisées pendant la grossesse à des fins de prévention et de traitement. Dans tous les cas, un médecin devrait immédiatement être consulté si le test indique une infection.
En cas de doute, il faudrait toujours consulter un médecin.